En République démocratique du Congo, 25 militaires de l’armée ont été condamnés à mort, mercredi 3 juillet. Ils sont accusés de « fuir l’ennemi », de « gaspillage de munitions de guerre », de « violation des ordres » et de « vol ». Arrêtés mercredi, ils ont été présentés le même jour devant les juges du tribunal militaire de Butembo à l’est du pays, pour leur procès.
Il y avait 31 accusés, dont 27 soldats et quatre civiles, épouses de soldats aussi. Ces militaires étaient soupçonnés d’avoir abandonné leurs positions alors que l’armée congolaise, appuyée par des groupes armés locaux, faisait face aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Les rebelles ont pris le contrôle de plusieurs zones ces derniers jours, notamment de la route menant à la grande ville de Butembo.
Comme symbole, l’audience de mercredi s’est tenue à Alimbongo, dans le territoire de Lubero, à quelques kilomètres seulement de la ligne de front, dans une ville désertée par ses habitants. L’avocat de la défense a déclaré son intention de faire appel de la décision du tribunal, tout en reconnaissant qu’il y avait peu d’espoir pour toutes les personnes condamnées.
Outre les charges retenues contre eux, certains militaires ont été accusés par la population locale et la société civile de piller les biens des villageois. Les autres accusés, dont les quatre femmes, ont été acquittés faute de preuves, comme l’a affirmé l’avocat.
Par : Barsene Saint Paul / Afrique Première Tv