Angola : première visite de Joe Biden en Afrique, objectif contrecarrer l’influence chinoise sur le continent.

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Photos des présidents Joe Biden et João Laurenço de l’Angola, lors d’une visite du président angolais aux USA.

Alors qu’il approche de la fin de son mandat et pour son premier voyage sur le continent africain, Joe Biden a choisi l’Angola du 13 au 15 octobre 2024. Il s’agit d’un choix très stratégique pour les Américains, qui veulent renforcer leur position à Luanda d’autant plus que la Chine reste le premier partenaire commercial du pays.

Pour souligner l’importance de ce partenariat, le président américain mettra l’accent sur la réhabilitation du corridor de Lobito. Ce corridor ferroviaire de 1 300 kilomètres relie le port angolais de Lobito à la région de Lubumbashi en RDC, zone de production majeure de cuivre et de cobalt. Joe Biden a qualifié ce projet de « plus grand investissement américain dans le rail africain de tous les temps ».

Dans ce projet, les États-Unis et l’Europe ont uni leurs forces : 630 millions d’euros ont déjà été mobilisés pour rénover la partie très dégradée côté congolais. Il s’agit d’exporter des minéraux via la côte ouest. Mais ce projet a été initialement mené par la Chine, qui a investi plus de deux milliards d’euros pour réhabiliter le côté angolais du chemin de fer. Pékin a cependant perdu le contrat d’exploitation au profit d’un consortium européen.

Pour contrer cette offensive occidentale, Pékin a proposé de relancer la ligne historique Tazara. Cette ligne permettrait l’exportation de minerais congolais et zambiens via la côte est via la Tanzanie.

Pas d’inquiétude, les États-Unis proposent désormais d’étendre le corridor de Lobito jusqu’à Dar es Salaam, la capitale économique de la Tanzanie. Selon le chercheur Thierry Vircoulon, sur RFI, ce positionnement américain témoigne de « la course au contrôle, non seulement des ressources, mais surtout des routes d’exportation de ces ressources ».

La Chine est de loin le premier partenaire commercial de l’Angola avec près de 60% des échanges. Pour Washington, il s’agit d’un partenaire stratégique à conserver, d’autant que ce pays d’Afrique centrale est le deuxième exportateur de pétrole brut du continent. C’est aussi un État africain qui reste ouvert aux accords commerciaux avec les capitaux occidentaux, contrairement à un nombre croissant d’États qui préfèrent se tourner vers de nouveaux alliés.

Par : Arlette Ngo Nlend / Afrique Première Tv

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