Le président de la Fédération camerounaise de football, a été interrogé par l’équipe disciplinaire de la Confédération africaine de football, mardi 25 juin 2024. Elle enquête sur des supposés matchs truqués et d’un contrat avec une entreprise de pari sportif que dénoncent certains dirigeants du football camerounais. La veille, l’accusé avait souhaité que son audition soit retransmise, pour plus de transparence. Mais les débat auraient finalement eu lieu à huis clos.
Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), a été auditionné, ce mardi 25 juin 2024, par le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football (CAF). C’était dans le cadre de l’enquête pour trucage de matches ouverte à son encontre par l’instance suite aux griefs émanant de certains acteurs du football camerounais.
Guibaï Gatama, figure de la presse locale, a été le premier à dénoncer le patron du football camerounais pour avoir enfreint les règles de la fédération de football.
Puis, en juin 2023, Henri Njalla Quan junior, qui était le 4e vice-président de la fédération de football, accuse le président de trucage de matchs et de corruption. Il a même écrit à la FIFA, à la CAF et au gouvernement camerounais pour leur demander d’intervenir et de « sauver le football camerounais d’un tyran ». D’autres personnes mécontentes se sont également adressées aux organisations internationales pour se plaindre de la manière dont le président de la fédération de football dirigeait la fédération.
Finalement, en août 2023, la fédération africaine de football, la CAF, en a pris note. Ils ont déclaré avoir reçu des lettres de différentes personnes du football camerounais au sujet de plusieurs accusations contre Samuel Eto’o, le président de la fédération camerounaise de football. La CAF examine ces affirmations pour voir si elles sont vraies ou pas.
Dix mois après l’annonce de la CAF, Samuel Eto’o a finalement été interrogé par le jury ce mardi. La veille, il avait demandé que son audition soit retransmise pour plus de transparence. Toutefois, les débats ont fini par se dérouler à huis clos, selon des sources.
Les conséquences
Selon des connaisseurs du dossiers, si Eto’o est reconnu coupable dans cette affaire de matchs truqués, il pourrait encourir une amende et une éventuelle interdiction à vie de toute activité liée au football, comme le prévoit l’article 154 du Code disciplinaire de la CAF, qui stipule : « Toute personne qui conspire pour fausser le résultat d’un match d’une manière incompatible avec l’éthique sportive sera sanctionnée d’une suspension de match et d’une amende minimale de dix mille USD (10 000 $) (9 351,5 €). L’instance judiciaire prononcera également une interdiction sur l’exercice de toute activité liée au football : dans les cas graves, cette sanction s’appliquera à vie. »
Et selon l’article 20, paragraphe 1 du Code disciplinaire de la FIFA, qui stipule : « Toute personne qui influence ou manipule illégalement – directement ou indirectement, par action ou omission le déroulement, le résultat ou tout autre aspect d’un match ou qui conspire ou tente de le faire par quelque moyen que ce soit est sanctionnée d’une interdiction d’exercer toute activité liée au football pendant au moins cinq ans, ainsi que d’une amende d’au moins 100 000 francs.
Dans les cas graves, une interdiction de participer à toute activité liée au football peut être imposée pour une période plus longue, voire à vie.
Pour rappel, fin avril, le président de la CAF, Patrice Motsepe, avait déjà précisé que le joueur vedette ne bénéficierait d’aucun traitement de faveur s’il était reconnu coupable. « Personne, moi y compris, n’est au-dessus des lois », a-t-il prévenu. Une question taraude les esprits, si Eto’o était innocent que serait la suite de l’histoire ?
Par Arsène de Bangweni