La police burkinabè a arrêté un ancien légionnaire français à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, pour espionnage. Ce citoyen français était dans l’armée française et travaille désormais comme conseiller en sécurité pour une société minière australienne. Il a été surpris en train d’échanger des informations sur la situation sécuritaire du pays.
Ce n’est pas la première fois que des agents français sont arrêtés pour espionnage au Burkina Faso. Les négociations entre la France et le Burkina Faso pour libérer ces agents sont au point mort.
Espionnage et « machinations » Les relations entre Paris et Ouagadougou se sont bien dégradées depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré en septembre 2022. Il croit à la priorité de la souveraineté de son pays et conteste la présence de l’ancienne puissance coloniale. Il a même annulé un accord militaire de 1961 avec la France et fait partir les troupes françaises.
Dans une allocution télévisée le 11 juillet, Ibrahim Traoré a accusé la Côte d’Ivoire et le Bénin, deux pays de la CEDEAO, de collaborer avec la France contre son pays. Il a affirmé qu’il existe un centre d’opérations secrètes à Abidjan tentant de déstabiliser le Burkina Faso. Il a également évoqué deux bases françaises au Bénin qui, selon lui, seraient utilisées par des terroristes attaquant le Burkina Faso. Le 6 juillet, le capitaine Traoré a annoncé la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) avec le Mali et le Niger pour contrer l’influence de la CEDEAO, qu’ils pensent être contrôlée par la France, ancienne puissance coloniale.
Par : Line Ndiaye / Afrique Première Tv