Cinquante hippopotames ont été retrouvés morts mardi 8 avril en République démocratique du Congo. Leurs corps flottaient dans une rivière du parc national des Virunga, à l’est du pays. Les autorités du parc affirment que les hippopotames ont été tués par l’anthrax, une bactérie qui peut survivre des années dans le sol. Cette maladie peut également se transmettre à l’homme, ce qui inquiète la Société pour la conservation du bassin du Congo, une organisation vouée à la protection du bassin du Congo.

Les premiers hippopotames morts ont été découverts près du village de Lulimbi, selon Ladislas Witanene, de la Société pour la conservation du bassin du Congo. L’Institut congolais pour la conservation de la nature et le parc national des Virunga ont alors lancé une étude pour comprendre les causes de cette épidémie animale et comment empêcher sa propagation à l’homme.
« Le risque est grand car cette partie de la République démocratique du Congo traverse une période de guerre », a déclaré Ladislas Witanene dans une interview accordée au service Environnement de RFI. Les gens ont besoin de nourriture. Lorsqu’ils trouvent un hippopotame mort dans la forêt, certains pourraient penser que c’est de la viande ! Mais c’est dangereux, car on ignore pourquoi l’hippopotame est mort.
Les autorités recommandent à la population de se tenir à l’écart des animaux morts, de ne pas consommer de viande de brousse et de faire bouillir l’eau avant de la boire. Ladislas Witanene estime également que le gouvernement devrait mieux cartographier la zone à l’avenir.
La plupart des zones où vivent des hippopotames et d’autres animaux près de nos villages ne sont pas cartographiées. Il est important de trouver comment clôturer ces zones où vivent des espèces susceptibles de transmettre des maladies. Le parc des Virunga s’efforce de retirer les animaux morts de la rivière à l’aide d’excavatrices. Ils ont également mentionné que l’anthrax peut être traité avec des antibiotiques.
Par : Barsene Saint Paul / Afrique Première TV